Par LSA Oulahbib
Ainsi, la chose est entendue : d'une part les "émeutes" (pardon, les "troubles", repardon, la révolte "spontanée") auraient, uniquement, une cause "sociale", d'autre part les Américains seraient identiques voire pis que les terroristes "présumés". La preuve ? Leur enlèvement erroné de ce libano-germanique.
Plus précisément, le ("néo")libéralisme aurait engendré et excité les pulsions juvéniles (méchant Sarko ! méchant !) et l' "hyperpuissance" (en "déclin") ne ferait qu'alimenter le feu des damnés de la Terre (mise à mal par ailleurs par ce peuple égoïste -25% d'émission des gaz à effet de serre).
Pour parvenir à la démonstration on mobilisera en France les RG (alors qu'une ancienne de leur directrice, Lucienne Bui Trong, disait le contraire il y a quinze jours dans le Figaro du 7 novembre) ; tandis que les ONG préposées à la défense des "victimes" de l'oncle Sam (réduisant le totalitarisme islamiste à n'en être qu'un épiphénomène) iront traquer la moindre bavure ; se souciant comme une guigne des témoins à charge obligés de se cacher et de déformer leurs voix au procès de l'ignoble Saddam (préférant désormais nier la réalité en se faisant porter pâle).
Par contre, le dernier attentat suicide en Israël, les deux femmes explosant dans l'académie de police en Irak (et récemment l'attentat dans un hôpital) par refus, total, de laisser vivre autre que soi,d'une part, et, d'autre part, le manque, patent, d'analyse sur le défaut (parfois volontaire) d'ouverture symbolique, culturel de certains jeunes issus de l'immigration (nord) africaine, -(parce que cela apparaîtrait comme une trahison, puisque l'identité est perçue comme unique, inamovible, pure)-, ces aspects dénégateurs ne seront guère relevés ou alors niés alors que l'ouverture d'esprit est une condition préalable, sine qua non même, à l'intégration sociale.
Ainsi va la confusion des esprits ; s'auréolant bien sûr de chiffres manipulés, tout en opposant études (mais quel est leur protocole, et a-t-il été vérifié par plusieurs laboratoires ?) et témoignages (que lisent, elles, et avec délectation, les directions du FN et du MPF).
Au lieu donc de se demander, cas par cas, pourquoi tel jeune s'en prend à son école, la crèche, le gymnase, le bus, le garage automobile et guère à la discothèque ou au magasin de fringues, on va réduire toute cette complexité à une seule dimension (alors qu'un gamin de 14 ans ne pointe pas aux assédic).
Au lieu de tenter de comprendre que certains, en islam, veulent imposer intégralement celui-ci, -et ce non pas en réponse à un manque d'intégration ou de développement, mais parce qu'ils refusent et l'un et l'autre, certains préfèreront plutôt prendre pour argent comptant les explications des résidus post-communistes ou situationnistes comme Chomsky, Garaudy, Baudrillard. Ils pourront ainsi tout à loisir voir dans le colonialisme, occidental, (parce que le colonialisme arabo-islamiste, lui, sera nié)-, la cause de tous les maux, -(autant dans ce cas reprocher à l'occupation romaine son influence sur l'esprit français...).
Au lieu, donc, de tenter de discerner les facteurs, de les peser cas par cas s'agissant des jeunes en rupture de ban et des motivations islamistes, on évitera de les contextualiser dans leur dynamique propre. Tel que par exemple rattraper un retard présumé (à l'école, dans le monde) par la terreur. Ce qui paraphe pourtant l'échec, définitif, du modèle islamique -(insultant Juifs, Chrétiens, les accusant, et ce dans le coran même, d'avoir falsifiés leurs Ecritures,sacrées, sans parler des autres religions bien plus encore méprisées).
Ainsi, au lieu de prendre à bras le corps tout cela, et plutôt que de chercher à sortir de ce qui le constitue comme tourbillon infernal, -(indiquant déjà que nous sommes en pleine catastrophe comme le souligne, à l'excès cependant, Philippe Murray dans l'avant dernier numéro du Point)-, il se trouve que les nouveaux idiots utiles qui nous gouvernent, jusque dans la tête, préfèrent s'entêter à se tromper, à nous tromper.
Ils se délectent de continuer à voir la réalité en rose et même somment d'y croire, nous assommant de chiffres et de rapports inutiles (qui vont alimenter la critique, rongeuse, des souris comme le disait Marx). Ils s'entêtent. Persistent. Malgré leurs erreurs (monstrueuses) passées : communisme, tiers-mondisme, étatisme, (jusqu'à la méthode globale dans l'apprentissage de la lecture).
Ils se drapent aujourd'hui dans l'easy morality comme il existe de l'easy listening.
Pendant ce temps, la misère, en France, en Italie, dans les pays dominés par le national arabo-islamisme, en Amérique du Sud, en Afrique, s'accroît (puisque l'économie et les réformes politiques sont bloquées). Et, dans le monde, le totalitarisme islam(iste) attire tous les haineux et les détraqués (encouragé par les belles âmes fascinées devant la violence pure). Tout en revendiquant, lorsque ses membres se font attrapés, que ces derniers soient désormais considérés comme des "prisonniers politiques", bref, des "victimes" du "Système", qui exigeront à terme la sécu, les minima sociaux et les 35 heures pour les risques encourus (puisque, paraît-il, ils combattent au nom de tous les "opprimés").
Ce n'est pas Ben Laden qui est sommé de s'expliquer mais Rice. Ben Laden est une victime. Rice une dominante (ou une dominée qui, hélas, n'a pas lu Dieu(ne lui a rien)donné). Et tournez manège ! Une vraie démocratie meurt mais ne se rend pas. Ce qui est faux : en mourant elle rend tout, surtout son âme. Par exemple en 1938. Sauf que, shit ! les amerlocs sont venus nous délivrer (fuck! ils étaient de mèche avec les boches, sûr! c'était un complot juivo-maçonnique vous dis-je!).
Ainsi va le (petit) monde. Et son (petit) nombril, ses (petits) souliers, hurlant de temps en temps devant les icônes de l'heure à détester : Bush ou le réchauffement (et vice version), les islamophobes, les voitures en ville, et les jolies filles (à envelopper dans des sacs à patate le plus vite possible, c'est mon choix na!).
Narcissisme, tout azimut. Il (nous) contamine. Et, surtout, aveugle : Moi=Moi : .