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Dir-Yassine ou le fondement biaisé du palestinisme

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La réalité des faits est-elle encore objectivement saisissable lorsque la passion et la propagande masquent, soigneusement, méticuleusement, la vérité ? Rien n'est moins sûr. Car pour la plupart des soutiens au palestinisme la chose ne fait aucun doute : le 10 avril 1948, fut opéré par "Israël" un massacre, de sang froid, à l'encontre des deux cents habitants de Dir-Yassine, incluant femmes et enfants (certains parlèrent de 240, 254, 400, etc...).

Et, selon la propagande, cette tuerie aurait été le déclencheur même de l'exode des centaines de milliers palestiniens apeurés ; elle justifierait donc toute la haine contre Israël puisque c'était prémédité : CQFD.

Or, les faits semblent réfuter cette injonction, même s'il n'est pas évident de trier le vrai du faux lorsque l'on n'est pas témoin "direct".

Ainsi, lorsque l'on lit deux témoignages, celui de Paul Giniewski, et celui de François Milles, écrivant tous deux sous la même responsabilité de Joseph Kessel qui supervisa les fameux 50 numéros spéciaux du Miroir de l'Histoire consacré aux "Combats d'Israël" (éditions Jules Tallandier, 1973-1974), non seulement la mise en séquence des informations diffère mais ces dernières elles-mêmes ne sont pas toutes présentées en suffisance par le second auteur (Milles) à l'opposé du premier (Giniewski) (in Spécial 12, n°286, 1973, p.273-279).

Pour Paul Giniewski par exemple le déroulé et la teneur des faits semblent être les suivants (p.273) : tout commence le 29 novembre 1947, lorsque les Nations Unies décident de partager la Palestine en deux Etats. La Ligue arabe regroupant divers Etats refuse cette décision, et inflitre des "unités irrégulières" qui, selon Giniewski, s'efforçent par exemple de "couper Tel-Aviv des villages juifs isolés et d'investir Jérusalem, environnée de toutes parts d'agglomérations arabes".

Les "forces militaires juives", (non organisées sous commandement unique, l'Etat d'Israël n'existera que le 14 mai alors que Dir-Yassin eut lieu le 10 avril), décident dans ces conditions de lancer une "offensive destinée à rompre l'encerclement de Jérusalem. Cent cinquante mille juifs y étaient bloqués. La légion arabe de Transjordanie, retranchée dans la vieille ville, bombardait la cité juive, qui n'avait rien pour riposter. Le pipe-line d'eau était coupé. Les Arabes occupaient les hauteurs qui surplombaient la seule route reliant la seule route reliant Jérusalem à Tel-Aviv : les convois juifs devaient passer au fond d'un défilé, Bab-el-Oued, sous un feu roulant de tireurs embusqués commodément.

La Haganah, l'armée officieuse, et l'Irgoun, formation dissidente, avaient lancé l'opération "Nakhson", pour libérer la route par l'occupation des principaux villages arabes qui la barraient. L'un, Kastel, avait été pris, perdu et repris par la Haganah à plusieurs reprises.

L'Irgoun avait décidé de prendre Dir-Yassine, par où passaient les armes et les combattants qui s'attaquaient aux convois(...)".

Que se passa-t-il maintenant sur le terrain ? Des soldats appartenant aux "unités irrégulières" de la Ligue arabe étaient mélés aux habitants du village selon une tactique bien observée ces temps-ci en Irak : il s'agit de se servir de la population civile comme boucliers, quitte à ce que celle-ci en fasse les frais, puisqu'il est bien difficile par la suite de trier sans faire de bavures. C'est ce qui s'est semble-t-il passé à Dir-Yassin.

Paul Giniewski relate ainsi ceci :

"L'unité de l'Irgoun, forte de quelque 80 hommes, qui attaqua Dir-Yassine au petit matin savait qu'il y avait, à côté des soldats, de nombreux civils arabes dans le village. Aussi l'Irgoun avait-il fait précéder son unité d'un véhicule portant des haut-parleurs qui invitèrent la population civile à se retirer de la zone dangereuse.

L'avertissement avait été clairement formulé et fut bien compris car 200 villageois sortirent de leurs maisons, s'abritèrent au pied de la colline de Dir-Yassine et pas un seul ne fut blessé ni avant, ni pendant, ni après les combats. Tous furent évacués plus tard vers la ligne de démarcation.

Ce fait est confirmé par les Arabes eux-mêmes. La brochure, l'Agression israélienne, (publiée par la Ligue arabe) l'admet (p.10) : " Le pacifique village de Dir-Yassin, dans les faubourgs de Jérusalem, a été surpris par des haut-parleurs qui invitèrent les habitants du village à l'évacuer immédiatement (...)".

Comment réagirent les unités irrégulières de la Ligue arabe et les éléments de groupes palestiniens infiltrés dans ce village ?

Paul Giniewski précise à nouveau ceci (p. 274) :

"(...) les Arabes avaient opposé aux hauts-parleurs une ruse de guerre. La garnison irakienne et palestinienne avait accroché aux premières maisons du village des drapeaux blancs. Quand l'avant-garde de l'Irgoun s'avança pour occuper ce village qu'elle croyait décidé à se rendre, elle fut accueillie par un déluge de feu. Son commandant fut frappé le premier. (...)".

Par ailleurs chaque maison "de ce village stratégique avait été fortifiée et fut âprement défendue. (...).

Paul Giniewski poursuit :

"Quand la bataille fut terminée et que les soldats de l'Irgoun dénombrèrent les morts, ils découvrirent, mêlés aux corps des soldats irakiens et palestiniens, de nombreux cadavres de femmes et d'enfants. Ces civils avaient-ils été empêchés par les soldats arabes d'obéir à l'invitation des juifs d'être évacués ? Avaient-ils eu confiance dans le sort des armes arabes et avaient-ils choisi de demeurer au milieu de la bataille?

La responsabilité de leur mort incombe à ceux qui avaient violé les lois de la guerre en n'évacuant pas les civils d'un village qu'ils avaient transformé en position militaire.

Qu'aucun juif, à aucun moment, n'ait eu l'intention de s'attaquer aux civils arabes de Dir-Yassine, cela est prouvé tout d'abord par l'épisode des haut-parleurs. Cela est attesté aussi par les témoignages authentiques (...)des acteurs et survivants du drame. L'un de ceux-ci, Younès Ahmad Aassat, écrit ceci : " les juifs n'ont jamais eu l'intention de porter atteinte à la population du village, mais s'y trouvèrent forcés qaund ils eurent à faire face au feu de l'ennemi, placé au milieu de cette population, et qui tua le commandant de l'Irgoun". Ce texte a été publié par le quotidien jordanien Al-Ourdoun, le 9 avril 1955."

Comment se fait-il que le mythe du massacre délibéré ait pu voir le jour dans ces conditions ? L'auteur développe plusieurs hypothèses. D'abord le jeu trouble des Anglais qui avaient décidé de s'allier plutôt aux Etats arabes (ils s'étaient abstenu lors du vote permettant la création de l'Etat d'Israël) en amplifiant le récit d'un massacre unilatéral et prémédité qui aurait été le facteur décisif de l'exode palestinien.

Cette "thèse" ajoute l'auteur " ne s'accrédita d'ailleurs que longtemps après la guerre d'indépendance. Car, en avril et en mai 1948, les juifs, comme l'affirment les témoins oculaires de l'exode arabe, avaient fait de grands efforts pour les persuader de demeurer. C'est la Ligue arabe, elle, avec l'appui de l'administration et de l'armée britanniques, qui organisa leur exode : il s'agissait dans leur esprit d'une courte absence. Les réfugiés reviendraient dans quelques semaines sur les ruines de l'Etat juif étranglé au berceau..."

Mais il n'y a pas que cela selon l'auteur. Certaines officines juives majoritaires comme la Haganah et l'Agence juive, avaient intérêt à écarter l'Irgoun, mais aussi le Palmah, le Groupe Stern, de la formation de l'Etat d'Israël. Il fallait donc les discréditer. La tragédie de Dir-Yassine fut un excellent moyen. Ben Gourion "envoya un télégramme au roi Abdallah de Transjordanie pour dire son horreur" qlors que l'Irgoun et le Groupe Stern récusèrent ces allégations qui ne prenaient pas en compte le déroulé des faits.

François Milles (idem, spécial 12, 1973, N°286, p.279) ne fait pas de son côté le même constat que Paul Giniewski. Dans son (petit) article il ne fait pas par exemple état de la présence des éléments de la Ligue arabe. Il souligne plutôt le fait que les habitants "ont toujours entretenu de bonnes relations avec les juifs des environs et ont même éconduit les envoyés du grand mufti. Toutefois, par mesure de prudence, alors que le grondement de la bataille semble se rapprocher, quelques hommes armés de fusils antédiluviens assurent la garde du village. Cette nuit-là, ils sont sept".

On ne peut déjà faire plus contrasté avec l'analyse précédente : aucune présence d'éléments armés de la Ligue arabe, les Juifs n'y ont que des amis, et les villageois, surtout, sont uniquement munis de "fusils antédiluviens". Pourtant, les commandos juifs "se heurtent à une résistance acharnée" souligne François Milles. Et puis, à ce stade du récit, ce dernier bascule vers un tout autre cours:

"Ce n'est qu'au bout de deux heures d'efforts que les deux colonnes israélites réussissent à faire leur jonction au coeur du village. De nombreux assaillants ont été blessés. Toutefois, on ne compte que quatre tués.

C'est alors que l'incompréhensible se produit. Les juifs, déroutés par cette résistance imprévue, sans expérience de ce genre de combat -la plupart d'entre eux ne sont que des adolescents-, se laissent envahir par une frénésie meurtrière. Ils perdent littéralement la tête. Sommés de sortir de leurs maisons, les Arabes sont abattus à la mitraillette, par familles entières. Le nettoyage s'achève à la grenade, au couteau. Accouru de Jérusalem, un des chefs de l'Irgoun, Mordehaï Ramanan, fait sauter à l'explosif une quinzaine de maisons où se sont retranchés des groupes d'irréductibles.

Averti en fin de mâtinée, le chef de l'Irgoun de Jérusalem ne cache pas sa fureur. S'il a donné le feu vert à l'opération du Groupe Stern, c'était pour participer à l'attaque de Kastel et non pour enlever un objectif de seconde catégorie. (...)".

Ainsi, tandis qu'un des chefs de l'Irgoun vient prêter main forte au massacre, un autre chef déplore ce qui s'est accompli.

Nous avons donc deux versions. La première, celle de Paul Giniewski, s'appuie sur deux éléments extérieurs, deux textes, d'origine arabe, l'un confirmant l'existence d'un appel à la reddition, l'autre soulignant la présence effective de "l'ennemi, placé au milieu de cette population".

La seconde version, celle de François Milles, ne s'appuie sur aucun autre élément que "l'inexpérience" et la jeunesse des "commandos" juifs pris, brusquement, d'une "frénésie meurtrière".

Pourtant Hannah Arendt, certes bouleversée par le drame, souligne seulement, dans une lettre ouverte publiée dans le New York Times du 4 décembre 1948 (et signée également par Albert Einstein), que le massacre (240 selon elle) fut attribué uniquement au groupe de Menahem Begin, l'Irgoun, sans mantionner la dénégation de celui-ci, ni faire état des circonstances. En particulier la présence, non dénuée de fondements pourtant, de forces irrégulières appartenant à une Ligue arabe qui avait refusé le vote onusien.

Hannah Arendt fit plutôt état du défilé qui fut organisé avec les rescapés laissés vivants pour l'occasion (alors que tous les habitants avaient été massacrés selon la version de Milles...).

L'aspect, unilatéral en réalité, de la présentation des faits fut également renforcé par des témoignages comme celui de Jacques de Reynier, (chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge à Jérusalem), par le témoignage suivant (qui avance, lui, le chiffre de 400) :

"L'Agence juive et le Grand Quartier général de la Haganah me disent ne rien savoir de cette affaire et qu'en outre il est impossible à quiconque de pénétrer dans une zone Irgoun. Ils me déconseillent de me mêler de cette affaire, ma mission risquant d'être définitivement interrompue si j'y vais. Non seulement ils ne peuvent pas m'aider, mais ils déclinent toute responsabilité sur ce qui ne manquera pas de m'arriver (...)."

Or, le fait que l'Irgoun ait été accusé, d'emblée, alors qu'il s'agissait d'une action du Groupe Stern selon François Milles, et que les deux groupes nient que cela fut un massacre, ne sont aucunement pris en compte.

Un membre du Groupe Stern,Nathan Yalin-Mor, parle en ces termes des relations de son groupe avec les palestiniens l'été 1947, en citant un de leurs bulletins internes (in Israël, Israël...Histoire du groupe Stern 1940-1948, Paris, Presse de la Renaissance, 1978, p. 323) :

"Chaque Anglais sur notre sol doit être considéré comme un intrus...et comme un oppresseur. Mais les Arabes ne sont pas des intrus. Ils sont, comme nous,des habitants légitimes de cette terre. (...).

Simultanément, nous nous adressions à la population arabe, dans sa langue, dans un texte intitulé A nos frères arabes et signé d'un nom que les Arabes avaient toujours tenu en grande estime, celui du " Groupe Stern". Nous mettions l'accent sur la communauté de nos intérêts, sur le bien du pays que nous partagions et sur la nécessité d'expulser, au sein de nos peuples, les traîtres qui nous causaient à tous un tort grave.

Notre voix fut la seule à s'élever, dans les deux camps, pour faire entendre des paroles de sagesse. Le résultat de notre intervention apaisante ne se fit pas attendre. Quelques jours plus tard, des représentants des Hébreux et des Arabes se rencontrèrent pour signer un traité de paix. Sans doute, il y avait encore de la méfiance des deux côtés. Mais le conflit généralisé était évité et les relations de bon voisinage furent heureusement restaurées. Pour nous, c'était une victoire."

Le Groupe Stern n'était donc pas animé d'un racisme invétéré antiarabe comme certains groupes palestiniens manipulés de l'extérieur par la Ligue arabe, mais aussi certains officiels juifs, le répandaient, parce qu'ils avaient intérêt à le faire croire.

En effet, les relations entre les divers groupes chez les Juifs n'étaient pas au beau fixe. Ainsi Jacques Derogy et Hesi Carmel font état (in Histoire secrète d'Israël, Paris, Olivier Orban, 1978, p. 122) des faits suivants :

"Quand la guerre éclate, le 15, avec les Etats de la Ligue arabe, (soit le jour suivant la déclaration d'indépendance d'Israël), les dissensions sont loin d'être dissipées et les ordres passent mal, quand ils ne sont pas ouvertement contestées. Les rapports entre la brigade "Harel" du Palmakh et le commandant nommé par Ben Gourion sur le front de Jérusalem, le colonel américain Markus, arrivent au point de rupture. Quand, quelques heures avant l'instauration de la trêve, Markus est tué accidentellement par une sentinelle, Ben Gourion déclenche une enquête pour savoir s'il n'a pas été assassiné par un membre du Palmakh. (...).

Quelle conclusion en tirer ?

La teneur des faits peut être lue de différentes manières selon que l'on retranche ou ajoute un élément décisif comme on l'a vu.

Ainsi, la première version, celle de Paul Giniewski, semble être plus vraisemblable puisqu'elle peut être recoupée à la fois avec d'autres preuves, citées par la partie adverse, mais aussi avec des faits relatifs au contexte de l'époque marqué essentiellement par le refus arabe de la création de l'Etat juif, s'ajoutant à toutes les exactions perpétrées sur les Juifs depuis la fin des années 20, après la défaite turque.

Yves Courrière, (Idem, in Miroir de l'Histoire, les combats d'Israël, Spécial 11, 1973, p. 257) fait par exemple état des "hordes arabes fanatisées du 23 août 1929, qui poignardent, incendient, violent et provoquent par leur action sanglante l'interdiction anglaise faite aux juifs d'achter des terres (...)".

Que s'est-il passé le 23 août ? François Milles, qui n'est pas spécialement tendre avec certains groupes juifs comme on l'a vu plus haut à propos de Dir-Yassine relate de son côté ceci (Idem, Spécial 2, 1973) lorsqu'il expose (p. 39) l'action du mufti de Jérusalem, oncle d'Arafat, Hadj Amine el-Husseini "l'ennemi juré des Anglais et des juifs" (p.38) :

"Il est à l'origine de la flambée de violence du mois d'août 1929. Exploitant un incident au Mur des Lamentations, le grand mufti accuse les juifs de profaner une propriété arabe et de vouloir s'emparer du rocher d'où Mahomet s'était élevé vers le ciel, -(cela ne  vous rappelle pas ce que dénonça en 2000 son neveu Arafat, qui, lorsque Sharon alla sur le mont du temple, lui fit porter la responsabilité de la seconde intifada, que lui même Arafat , avait organisée depuis longtemps ?-note de LSAO).

Au cours de violentes émeutes, les Arabes déchaînés tuent ou blessent des centaines d'israélites, dans une véritable atmosphère de guerre sainte. Pour rétablir l'ordre, les Anglais sont obligés de faire venir des troupes d'Egypte. Trois Arabes sont pendus. Toutefois, Hadj Amine peut s'estimer relativement satisfait. Le livre blanc de 1930 freine l'immigration israélite, en fonction de la "capacité économique d'absorption". Mais pour lui, il ne s'agit que d'un point de départ.

La lutte doit continuer contre les juifs et les Anglais, et ce sont à nouveau les violents incidents de 1933 et surtout de 1935; suivis d'une grève générale des Arabes. A ce moment, le grand mufti exploite l'inquiétude de ses coreligionnaires devant la réussite économique du Foyer juif et surtout la reprise accélérée de l'immigration.

Les Anglais multiplient, en effet, les dérogations au livre blanc en faveur des israélites persécutés en Allemagne. C'est par dizaines de milliers que les juifs entrent maintenant en Palestine. Hadj Amine devient alors le chef incontesté du mouvement arabe et c'est lui qui reçoit la présidence du Haut Comité arabe dès sa création. Ses revendications sont nettes : gouvernement national, arrêt total de l'immigration, interdiction de vente de terres arabes aux juifs. (...)".

Il affiche officiellement son nazisme en écrivant une lettre à Hitler le 21 juin 1940 (Milles, op.cit.,p. 41):

"La Palestine, qui n'a cessé de se battre depuis quatre ans contre les démocraties et les Juifs, est prête, à n'importe quel moment, à redoubler d'efforts. Le peuple arabe attend donc avec confiance le résultat de votre victoire finale. Il sait qu'elle signifiera pour lui son indépendance (...), son unité et un traité de collaboration et d'amitié."

Plus tard, avec la capitulation du Reich, Milles observe que " Hadj Amine semble promis à la corde, d'autant qu'il a prodigué ses encouragements au génocide nazi. Néanmoins, grâce à son étonnante baraka, il s'en tire encore. La complaisance de certaines puissances à "vocation musulmane", comme l'URSS ou la France, joue son rôle.

De fait, en 1945, il se trouve en résidence plus ou moins surveillée, dans une villa de la région parisienne, jusqu'à ce que le gouvernement français l'invite, en mai 1946, à rejoindre le Proche-Orient où il va s'empresser de reprendre le cours de ses exploits. C'est avec un prestige inégalé et une haine intacte, qu'il reprend la direction du Haut Comité arabe."

On le voit, les jeunes groupes juifs d'alors surgissent dans la douleur des égorgements et de la haine islamiste refusant, tout le long des années 30, la coexistence alors que les Juifs désiraient vivre en bon voisinage avec la population palestinienne, hormis quelques extrémistes évidemment.

Puis, lorsque l'ONU décide la création de deux Etats, c'est au tour des pan arabistes de la Ligue arabe de signifier leur haine qui se distinguait uniquement de celle des islamistes par les moyens et le moindre attachement aux rituels religieux (sauf en Algérie...), tout en partageant le même but, celui du retour au Califat, (qu'ils appelaient à l'époque Unité de la Nation Arabe, etc...).

C'est ce contexte là qu'il s'agit également d'étudier pour comprendre à quel point la manipulation, la propagande, les luttes inter-juives, la mainmise de nationalistes arabes (venus de l'extérieur) sur une population palestinienne infiltrée, prise en otage, (comme actuellement), et, par dessus tout, la haine, implacable, contre la renaissance juive en Palestine depuis la fin du XIXème siècle, c'est cet ensemble là de facteurs, qui, combinés, peuvent expliquer la contre-violence juive de l'époque, et non pas les analyses simplistes et tronquées qui projettent sur les Juifs le refus de la coexistence, d'Etat à Etat, alors que ceux qui professent ainsi sont les premiers à brandir ce refus vis-à-vis des Juifs.

Que dit-on par exemple lorsque des partis en France s'opposent à l'immigration ? On les caractérise de racistes. Que dit-on lorsque les autorités arabo-islamistes refusent la présence juive en Palestine (alors qu'elle est bien plus légitime historiquement) ? On la justifie avec les mêmes termes employés pourtant par les fascistes ou les racistes que l'on dénonce en France et ailleurs... Tout en oubliant l'essentiel : pour les arabo-islamistes et nationalistes, les Juifs ne peuvent pas avoir un Etat parce qu'il n'est pas prévu par le Coran et/ou par l'Histoire, glorieuse, de la Nation Arabe. Dans ces conditions, permettre son existence renviendrait à dire que le Coran s'est trompé, ce qui est impossible, et/ou que l'Histoire glorieuse ne reviendra pas, ce qui est insupportable.

Nous en sommes là, et ce mensonge, qui nourrit l'islam est désormais tenu à bout de bras, par toute la haine antilibérale, antiaméricaine,antiisraélienne, prête à s'allier avec l'immonde qui sévit en Irak, à Bali, à la façon de l'oncle d'Arafat lorsqu'il se coucha aux pieds d'Hitler.

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