Une boîte de Pandore paraît-il au dire de l'ancien maire de Paris, fort en bouche, une boite noire en réalité qui montre comment toutes les forces les plus obscures et au fond très limpides quant à leur objectif cherchent à empêcher le renouveau et la paix. Parce que les Irakiens doivent eux-aussi rester des soumis (aslama), de la chair à canon, en attendant...la bombe, iranienne, sale, peu importe, islamiste en tout cas, puisqu'il s'agit de montrer au monde que les Américains ne doivent pas rester les seuls à avoir imprimé à l'Histoire un cours nouveau.
L'Irak, tôt ou tard, aurait basculé vers cette remontée à la Tradition du Prophète (s'isoler puis tuer tout ce qui n'est pas estampillé bon soumis), l'Europe n'a voulu que reculer la fatalité, un peu comme le protocole de Kyoto qui retarde mais n'annulerait pas un effet de serre aux origines mélées. Ce qui n'est pas le cas de cet islam là qui a tiré les leçons de sa première version : le dit nationalisme arabe qui n'avait de laïc que le nom contrairement à ce qu'en disent les ignares et en fait s'opposait aux islamistes de l'époque pour des raisons de concurrence politique et non pas par divergence de vues :
Nasser : « (
) Nous navons jamais dit (
) que nous avions renié notre religion. Nous avons déclaré que notre religion était une religion socialiste et que lislam, au Moyen Age, a réussi la première expérience socialiste dans le monde ». (12 novembre 1964, Paul Balta, Lislam, Marabout /Le Monde Éditions, 1195, p. 116).
Nasser disait aussi (p. 115) : « Muhammad fut limam du socialisme ».
Le fondateur du parti Baath, Michel Aflak, avançait de son côté (Ibid., p. 115) : « le souffle du Prophète animera toujours le nationalisme arabe ». ).
Quant au terrain, les choses s'éclaircissent paradoxalement puisque les mains sont désormais libres pour frapper fort et sans sourciller, même si les renégats s'emploient à se protéger avec leurs femmes et enfants (la "smala") s'empressant à les comptabiliser pour apitoyer les médias mous des pays aux ordres. Il faut rompre avec cette idée encore de mise en avril agitant doctement qu'il suffirait de jouer au gentil pour faire plaisir aux belles âmes.
Les renégats ne se battent pas contre l'occupation mais contre la démocratie en marche, autrement ils rejoindraient le processus en cours. Ils utilisent l'Europe comme bouclier, la tenant par les otages et le sourire niais de l'idiot utile nommé Zapata, Zapatero, whatever, la bulle de l'islam français finira, elle, par éclater lorsque la liste des "crimes" français commencée à être lue ici et là deviendra la justification ultime.
Et pourtant, les cervelles de moineaux continuent à se gargariser avec "chaos, bourbier, " etc, comme au tout premier jour, nouvelle virginité de la haine à ne pas comprendre ce que même les Américains indécis observent dans la rage post-théchène, prénucléaire : la montée aux extrêmes, et il n'y a pas d'autre issue, il sera alors trop tard pour psychanalyser l'islam(isme) trouvant encore dans la Modernité la cause de son ressentiment comme cela fut autrefois dit du nazisme, niant que celui-ci puisait surtout dans le romantisme allemand en compensant par le pangermanisme son inexistence historique comme Nation face à la France et à l'Angleterre.
Aujourd'hui, les mêmes qui n'ont pas compris que Saddam était un fruit de plus en plus mûr et qu'il fallait le cueillir avant qu'il ne tombe dans d'autres escarcelles, les mêmes qui n'ont toujours pas compris en quoi l'islam(isme) a sa propre machine à remonter le Temps avec une horloge de mort qui fait tic tac de plus en plus fort, les mêmes qui font mine de connaître le monde dit arabe jouent les donneurs de leçons en parlant de mythologie grecque alors que nous sommes en pleine messe noire.
Ceci étant, j'ai toujours dit et ce dès juillet 2003, qu'il fallait organiser des élections, quitte à ce qu'elles se passent mal, ne serait-ce que pour démontrer à ces Irakiens si fiers contre les Américains, si pleutres lorsqu'ils rampaient devant Saddam, que ce ne sont pas eux qui tuent aux portes des commissariats.
Par ailleurs, le fait qu'il n'y ait pas assez de soldats et que l'Irak s'apparente plus à un foyer de tension permettant de contenir les piranas qu'à un pays en cours de démocratisation, a été dit ici et tout dernièrement.
S'agit-il pour autant de baisser les bras ? Non, bien au contraire, et puisque les renégats lancent toutes leurs forces, et tuent un par un chaque Irakien désireux de ne pas croupir, tout en réussissant ce tour de force de faire croire que ce sont les Améiricains qui assassinent (aidés par les Juifs bien sûr...), ne serait-il pas temps d'envoyer l'OTAN ? De débarquer en masse ? De ne pas rester silencieux ? Qui ne dit mot consent...
C'est pitoyable, immonde, fascinant en même temps de voir une telle capitulation en si peu de temps et sans qu'une bataille ait été, vraiment, perdue, l'Europe trainée dans la boue, abandonnée même par un Fabius désireux de se créer un profil alors qu'il n'est qu'un hologramme de plus, un peu comme ces étoiles mortes qui brillent encore alors qu'elles ont disparues depuis longtemps.
L'élection de janvier doit se tenir, il faut nous secouer, nous réveiller de cette torpeur, manifester, hurler, au lieu de s'agenouiller en attendant le coup...de grâce ? Même pas !
LSA Oulahbib