Dieudonné : Dieu (ne lui a rien) donné

Par LSA Oulahbib

Si l'Histoire vous intéresse ce qui va suivre peut vous indiquer quelques pistes permettant de contrer efficacement les propos mensongers de ce sbire et qui peuvent être résumés de la façon suivante : les traites occidentales et les traites arabes concernent à peu près le même nombre de gens : dans les dix huit millions d'esclaves noirs pour les premières (et non pas des centaines de millions comme cet ignare le prétend), quinze millions pour les secondes.

Mais elles ne sont pas identiques : les noirs étaient castrés dans les califats, (et ce sont les arabes qui ont commencé cette traite qu'ils proposèrent ensuite à des marchands blancs), ils sont aujourd'hui soixante dix millions en Amérique. Combien dans les pays arabes ?...

Dieudonné devrait donc d'abord s'en prendre à ses propres amis les Arabes avant de délirer sur tel ou tel marchand ou banquier juif qui réagissent en tant qu'hommes situés dans un contexte donné et non pas en tant que juif.

Par ailleurs, il existe une différence incommensurable entre ces traites qui ne visent pas d'entrée de jeu à une extermination des noirs sur la planète, et la Shoah effectuée par une idéologie issue du nationalisme allemand qui se prétendait supérieur et même incarner le Genre humain. Le national socialisme ne fut de plus guère critiqué par le national islamisme soit dit en passant tant ils étaient d'accord sur le fond.

Voilà ce que Dieudonné devrait entrer dans sa petite tête de faux niais au lieu de vouloir jouer sur un terrain mouvant qui risque de l'engloutir : l'Histoire...

(Quant à sa dernière formule stipulant que le sionisme serait le sida du judaïsme, il veut sans doute signifier par là que les juifs ne doivent pas avoir d'Etat mais rester les inférieurs que la dhimmitude de ses amis arabes leur réserve...)

Lu dans Héorodote (http://www.herodote.net/motesclave3.htm#Afrique):

" Isolée du monde méditerranéen depuis sept ou huit millénaires en raison de l'assèchement du Sahara, l'Afrique noire a ignoré jusqu'à l'ère contemporaine la propriété foncière.

La terre étant propriété commune, l'enrichissement et l'élévation sociale dépendaient dans ces sociétés africaines de la possibilité de cultiver un maximum de surface. D'où l'intérêt de disposer d'une main-d'oeuvre nombreuse.

Plus un homme possédait d'esclaves et de femmes, plus il était riche... et plus il était riche, plus il était en situation d'accroître son cheptel de femmes et d'esclaves.

D'après les récits des premiers voyageurs occidentaux qui ont visité l'Afrique noire, comme l'Écossais Mungo Park (1771-1805), on estime qu'un quart des hommes avaient un statut d'esclave ou de travailleur forcé. C'étaient des prisonniers de guerre ou des prisonniers pour dettes.

Dans le régime polygame caractéristique de l'Afrique noire, le statut des femmes n'était guère différent de celui des esclaves.

À leur entrée dans l'âge nubile, les adolescentes étaient vendues par leur propre père à leur futur maître et époux. Elles vouaient le restant de leur vie à rembourser celui-ci de son investissement par leur travail et leurs prestations sexuelles.

Ces pratiques sociales, qui se sont perpétuées jusqu'à nos jours, ont offert un terreau propice au développement de la traite arabe et de la traite atlantique, autrement dit à l'exil forcé de nombreux Africains vers le monde musulman ou le monde américain.

La suite : (http://www.herodote.net/histoire09141.htm) :

Dans un premier temps, pour cultiver leurs domaines, les conquérants arabes s'approvisionnent en main-d'œuvre servile auprès de l'Occident.

Tandis que celui-ci est encore plongé dans la barbarie, les commerçants de Venise font fortune en livrant aux musulmans d'Orient des prisonniers de guerre originaires des régions slaves de l'Est de l'Europe, encore païennes.

C'est ainsi que le mot Esclavon, qui était à l'époque synonyme de Slave, se substitue au latin servus (que l'on retrouve dans servile et serf) pour désigner une personne privée de liberté. De ce mot nous avons fait le mot esclave.

Venise conserve le souvenir de son fructueux commerce dans le nom d'un quai célèbre à l'extrémité du Grand Canal : le quai des Esclavons.

A mesure que les Slaves se convertissent au christianisme, ce commerce va se tarir. Les Arabes se tournent alors vers l'Afrique noire, où l'esclavage est une institution solidement établie.

Le trafic d'esclaves noirs vers l'Orient arabe va prospérer pendant plus d'un millénaire. Il va concerner dix à quinze millions d'individus, soit à peu près autant que la traite européenne à travers l'océan Atlantique, du XVIe siècle au XIXe siècle. 

Beaucoup de ces esclaves, qui servent comme domestiques dans les harems, sont castrés pour empêcher qu'ils ne fassent souche et parce que le réapprovisionnement est facile et bon marché. Les Mille et une Nuits ne tarissent pas de commentaires brutaux ou salaces sur les relations entre Arabes et Noirs.

De nombreux esclaves noirs, appelés Zendj (d'un mot arabe qui désigne les Africains), travaillent très durement comme manœuvres agricoles dans les zones marécageuses du Chott al-Arab, au sud de l'Irak actuel.

En 869, n'en pouvant plus d'être maltraités, les Zendj s'insurgent. Ils ne sont écrasés qu'en 883 au prix de 500.000 à 2,5 millions de victimes (*) !

*Catherine Coquery-Vidrovitch, Le livre noir du colonialisme, page 649, Robert Laffont, 2003.

Suite : http://www.herodote.net/motesclave2.htm

L'esclavage est ainsi devenu l'un des piliers de l'économie de l'empire abasside de Bagdad. Pour s'en convaincre, il n'est que de lire Les Mille et Une Nuits, un recueil de contes arabes qui se déroulent sous le règne du calife Haroun al-Rachid, contemporain de Charlemagne.

Les harems du calife et des notables de Bagdad se sont remplis de Circassiennes. Il s'agit de femmes originaires du Caucase et réputées pour leur beauté ; ces belles esclaves ont continué jusqu'au XXe siècle d'alimenter les harems orientaux, en concurrence avec les beautés noires originaires d'Éthiopie.

Pour les tâches domestiques et les travaux des ateliers et des champs, les sujets du calife ont recouru de grandes quantités d'esclaves en provenance des pays slaves, de l'Europe méditerranéenne et surtout d'Afrique noire. Ces esclaves étaient maltraités et souvent mutilés ou castrés.

Esclaves blancs en terre d'islam

Les esclaves blancs de Bagdad venaient au début des pays slaves encore païens. C'étaient des prisonniers de guerre vendus par les Européens.

À la fin du Moyen Âge, avec la disparition des populations païennes, ce vivier s'épuisa. Les pays musulmans s'approvisionnèrent dès lors auprès des pirates qui écumaient la Méditerranée.

Ces derniers effectuaient des razzias sur les villages côtiers des rivages européens. Le souvenir des combats livrés par les habitants à ces pirates perdure dans... la tête de prisonnier maure qui sert d'emblème à la Corse.

On évalue à plus d'un million le nombre d'habitants enlevés en Europe occidentale entre le XVIe et le XVIIIe siècle, au temps de François 1er, Louis XIV et Louis XV.

Ces esclaves, surtout des hommes, étaient exploités de la pire des façons dans les orangeraies, les carrières de pierres, les galères, les chantiers,... d'Afrique du nord (*).

* Olivier Pétré-Grenouilleau, Esclaves blancs, maîtres musulmans, L'Histoire N° 295, page 26, février 2005.

Des organisations chrétiennes déployèrent beaucoup d'énergie dans le rachat de ces malheureux, tel Miguel de Cervantès.

En Europe orientale et dans les Balkans, pendant la même période, les Ottomans prélevèrent environ trois millions d'esclaves.

L'expansion européenne, à partir de la fin du XVIIIe siècle, mit fin aux razzias de prisonniers blancs à destination des pays musulmans.

Esclaves noirs en terre d'islam

Si la traite des esclaves blancs a rapidement buté sur la résistance des Européens, il n'en a pas été de même du trafic d'esclaves noirs en provenance du continent africain.

La traite arabe a commencé en 652, dix ans après la mort de Mahomet, lorsque le général arabe Abdallah ben Sayd a imposé aux Nubiens (les habitants de la vallée supérieure du Nil) la livraison de 360 esclaves par an.

Les spécialistes évaluent de douze à dix-huit millions d'individus le nombre d'Africains victimes de la traite arabe au cours du dernier millénaire, du VIIe au XXe siècle.

Ces contingents très importants de main-d'oeuvre servile contribuèrent à la stagnation économique et sociale du monde musulman. Ils causèrent aussi de nombreux troubles.

C'est ainsi qu'à la fin du IXe siècle, les terribles révoltes des Zenj (d'un mot arabe qui désigne les esclaves noirs), dans les marais du sud de l'Irak, entraînèrent l'empire de Bagdad sur la voie de la ruine et de la décadence.

«Comparé à la traite des Noirs organisée par les Européens, le trafic d'esclaves du monde musulman a démarré plus tôt, a duré plus longtemps et, ce qui est plus important, a touché un plus grand nombre d'esclaves», écrit en résumé l'économiste Paul Bairoch (*).

*Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l'histoire économique, page 204, La Découverte, 1994.

Le même auteur rappelle qu'il ne reste pratiquement plus trace des esclaves noirs en terre d'islam en raison de la généralisation de la castration (lire à ce propos Les Mille et Une Nuits !), des mauvais traitements et d'une très forte mortalité, alors que leurs descendants sont au nombre d'environ 70 millions sur le continent américain.

Suite : (http://www.herodote.net/motesclave4.htm )

La traite atlantique

La traite atlantique désigne le transfert forcé de 12 à 20 millions d'Africains en Amérique entre le XVIe et le XIXe siècles.

Ce trafic d'esclaves noirs est une tâche indélébile au front de la civilisation occidentale.

Il commence au XVe siècle avec l'introduction de plusieurs milliers d'esclaves sur l'île portugaise de Sao Tomé, dans le golfe de Guinée.

L'Afrique noire était connue des navigateurs espagnols et portugais depuis bien avant la conquête de l'Amérique. Mais Espagnols et Portugais l'évitaient pour des raisons sanitaires (ils ne supportaient pas le climat insalubre du continent et ceux qui tentaient de s'y établir ne résistaient pas longtemps aux maladies locales).

Les contacts avec les marchands arabes d'Afrique du nord accoutument les marchands portugais et espagnols au trafic d'esclaves africains et c'est assez naturellement qu'ils en achètent au XVe siècle, avant même la découverte de l'Amérique, pour travailler sur des exploitations agricoles de la péninsule ibérique.

On estime que 150.000 esclaves africains transitent ainsi par le port de Lisbonne dans le demi-siècle qui précède le premier voyage de Christophe Colomb (1492). Personne ne se soucie alors de codifier le statut de ces travailleurs dont le sort s'apparente à celui des anciens serfs du Moyen Âge.

Après la découverte de l'Amérique, les colons européens veulent développer dans le Nouveau Monde les cultures tropicales (café, cacao, tabac,...) et exploiter les mines d'argent.

Ils cherchent une main-d'œuvre nombreuse et soumise et font d'abord fait appel aux Indiens des hauts plateaux mais ceux-ci ne supportent pas les climats des basses terres tropicales ni les virus importés du Vieux Monde, comme la variole.

Accoutumés par ailleurs à une existence autonome, ils résistent à l'asservissement.

Les colons, à défaut d'Indiens, recourent à des prisonniers européens ou à des engagés volontaires avant de trouver une solution idoine dans l'importation d'esclaves africains.

Le prédicateur espagnol Bartolomeo de Las Casas croit bien faire en recommandant cette solution pour remédier au mal être des Indiens.

C'est ainsi que le Nouveau Monde hispanique commence à importer des captifs africains dès 1502, soit dix ans à peine après l'arrivée de Christophe Colomb !

Les planteurs portugais et espagnols les traitent avec toute la brutalité possible, non sans accorder un intérêt concupiscent aux femmes noires. D'où l'apparition d'une importante population métissée.

L'esclavage et le droit

Au milieu du XVe siècle, lorsque les Portugais et les Espagnols commencent à importer des esclaves noirs, le pape Nicolas V croit bon de les y autoriser sous réserve qu'ils les convertissent à la foi chrétienne.

Moins d'un siècle plus tard, en 1537, son successeur Paul III, révolté par l'ampleur de la traite atlantique, condamne l'esclavage. Mais ses injonctions n'ont aucun écho chez les planteurs et les marchands du Nouveau Monde.

Les relations entre maîtres et esclaves restent dans un premier temps hors du cadre légal et donnent lieu à d'innombrables abus.

Au XVIIe siècles, désireux de limiter les abus sans renoncer pour autant à une source d'énormes profits, Français et Anglais commencèrent à réglementer l'esclavage et, ce faisant, à le légitimer.

Comment l'esclavage devint une institution :

( http://www.herodote.net/motesclave5.htm )

C'est en 1619 seulement que les premiers esclaves africains débarquent dans l'Amérique du nord anglo-saxonne.

Une main-d'oeuvre profitable

Jusqu'au début du XVIIIe siècle, les planteurs du Nouveau Monde emploient aussi bien des Européens (les «Bas rouges», engagés sous contrat pour plusieurs années) que des Africains.

Les uns et les autres sont soumis aux mêmes règlements. Mais les engagés blancs ne supportent pas le climat et d'année en d'année, leur nombre régresse rapidement cependant que celui des Africains ne cesse de croître.

Lorsqu'à la fin du XVIIe siècle, les esclaves deviennent plus nombreux que les colons blancs, ces derniers commencent à élaborer des statuts juridiques contraignants en vue de se préserver des révoltes et... du mélange des races !

Interprétant la Bible de façon très abusive, les planteurs anglais voient dans les Africains les descendants de la race maudite de Cham (*).

Ils justifient de la sorte un statut d'esclave en complète contradiction avec les idées politiques qui s'épanouissent alors en Europe.

Les planteurs des colonies anglaises qui deviendront plus tard les États-Unis se montrent au demeurant soucieux de bien traiter leurs esclaves.

L'historien Pap Ndiaye écrit à leur propos : «Les maîtres appelaient leurs esclaves my people et nombre d'entre eux se considéraient comme des patriarches bienveillants, attentifs au bien-être et à la bonne conduite de leurs esclaves» (*).

Mais le sentiment de leur supériorité en vient à instiller chez les Anglo-Saxons et les Français des Amériques un racisme viscéral à l'égard des Noirs.

Le commerce triangulaire

Comme l'accroissement naturel ne suffit pas à couvrir les besoins des plantations américaines en main-d'œuvre servile, il est nécessaire d'importer de nouveaux esclaves en nombre toujours croissant.

Le «commerce triangulaire» devient au XVIIe siècle une source immense de profit, comme aujourd'hui l'exploitation pétrolière.

Ainsi que son nom l'indique, ce commerce se déroule en trois étapes :

1) Des navires partent de Bordeaux, de Nantes et des autres ports atlantiques chargés de verroterie, d'alcool mais aussi de fusils.

2) Dans les comptoirs côtiers africains, les chefs coutumiers reçoivent ces marchandises en échange de prisonniers.

3) Ceux-ci sont échangés en Amérique contre du rhum, du sucre, du tabac ou encore des métaux précieux.

Au terme de leur voyage, les navires retournent en Europe, les cales remplies de précieuses marchandises.

Les navires des «négriers» effectuent la traversée de l'océan Atlantique en trois à six semaines. Ils contiennent jusqu'à 600 esclaves enchaînés à fond de cale dans des conditions éprouvantes (mais les équipages de ces navires ne sont guère mieux traités et les taux de mortalité des uns et des autres pendant la traversée s'avèrent équivalents !).

Quelques centaines de milliers d'esclaves traversent ainsi l'Atlantique au XVIe siècle. Ils sont deux à trois millions au XVIIe siècle, 7 à 8 millions au XVIIIe siècle (le «Siècle des Lumières» !) et encore 3 ou 4 au XIXe siècle.

Une législation inique

À Versailles, à la Cour de Louis XIV, le ministre Jean-Baptiste Colbert est saisi en 1681 de la question de l'esclavage aux colonies en sa qualité de secrétaire d'État à la Marine.

Comme il est devenu impossible d'interdire cette pratique, sauf à se mettre à dos la riche bourgeoisie qui vit du commerce triangulaire, le grand Colbert entreprend de la réglementer.

Homme de bureau, soucieux de rigueur et de précision, il prépare un texte législatif pour définir officiellement les contraintes qui pesaient sur les esclaves et «limiter» les abus éventuels des propriétaires.

Intitulé Edit du Roi sur la police de l'Amérique françoise, le texte est promulgué en 1685 (l'année de la révocation de l'Édit de Nantes !) par le fils du ministre, le marquis de Seignelay. Il sera plus tard connu sous le nom de «Code noir».

Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay (1651-1690)

Secrétaire d'État à la marine sous Louis XIV, il promulgue un texte plus tard connu sous le nom de "Code noir"

Par ce texte, le ministre manifeste sa volonté d'encadrer des pratiques ignominieuses à défaut de les interdire
(auteur anonyme, châteaux de Versailles et de Trianon)

Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, en Europe comme dans le reste du monde, la perpétuation de l'esclavage ne scandalise personne, pas même ceux qui se piquent de philosophie.

C'est que cette pratique assure des profits rapides et à moindre effort aux planteurs et aux trafiquants, souvent gens issus de la meilleure bourgeoisie, voire de l'aristocratie éclairée.

Au XVIIIe siècle, de grands philosophes comme Montesquieu n'ont pas de scrupule à placer leurs économies dans les compagnies de traite (aujourd'hui encore, la plupart des boursicoteurs ne se soucient guère du caractère éthique de leurs placements).

Montesquieu reconnaît avec esprit l'inanité de l'esclavage (*) mais s'en accommode à la façon d'Aristote. «Il faut dire que l'esclavage est contre la nature, quoique dans certains pays, il soit fondé sur une raison naturelle», écrit-il dans L'Esprit des Lois. On retrouve la même résignation à la loi «naturelle» dans l'Encyclopédie de D'Alembert et Diderot (article «Nègres»).

La vérité est que l'esclavage se révèle un frein au progrès technique et bien sûr social dans les colonies de plantation (comme plus tôt dans le monde romain et dans le monde musulman). Ni les esclaves ni leurs maîtres n'ont en effet d'intérêt ou de motivation pour élever les rendements et développer des procédés économes du travail musculaire.

C'est seulement à partir de la fin du XVIIIe siècle que les Anglo-Saxons puis les Européens du Continent se préoccupent d'interdire la traite et d'abolir l'esclavage. Le combat contre ces institutions est mené par des ligues d'inspiration chrétienne et philanthropique.

L'esclavage est pour la première fois au monde mis hors la loi au Vermont en 1777, dans les jeunes États-Unis d'Amérique. La France des droits de l'Homme s'y résout tardivement, en 1848 seulement.

Le dernier pays chrétien à abolir l'esclavage est l'Empire du Brésil, en 1888. Cette mesure d'humanité vaut à l'empereur d'être déposé l'année suivante par la bourgeoisie de son pays !

Suite et fin ? (http://www.herodote.net/motesclave6.htm )

L'esclavage aujourd'hui

Les derniers pays à abolir officiellement l'esclavage ont été deux pays arabo-musulmans : l'Arabie saoudite en 1962 et la Mauritanie en... 1980.

Mais dans ces pays comme dans toute la frange sahélienne au sud du Sahara (Niger, Nigeria, Tchad, Soudan), de vives tensions perdurent entre les descendants d'esclaves et les anciens propriétaires.

Ces ressentiments sont à l'origine des émeute meurtrières dont ont été victimes dans les années 90 les commerçants mauritaniens du Sénégal.

En Libye comme en Algérie, les immigrés d'Afrique noire se plaignent encore d'être traités avec mépris, honteusement exploités et souvent violentés.

Au Soudan, dans le bassin supérieur du Nil, le trafic d'esclaves a repris entre les régions du sud, peuplées de noirs animistes ou chrétiens, et les régions du nord, dominées par des Arabes musulmans.

Au cœur du continent africain, les États et les administrations hérités de la colonisation européenne sombrent les uns après les autres, ce qui favorise la reprise de trafics humains à grande échelle (*).

Du Libéria à l'Angola, de «Grandes compagnies» de brigands et d'enfants soldats mettent villes et campagnes à feu et à sang, parfois avec la complicité de trafiquants d'armes liés à la classe politique européenne, parfois aussi avec la bénédiction et les royalties de compagnies pétrolières occidentales soucieuses d'assurer la protection de leurs zones de forage et de leurs oléoducs.

La compagnie TotalFinaElf (France) et la compagnie Talisman (Canada) versent à elles seules un milliard de dollars par an au gouvernement arabo-intégriste de Khartoum pour pouvoir exploiter les gisements pétroliers du sud-Soudan.

Ces versements sont entièrement consacrés par le gouvernement soudanais à l'achat d'armement en vue de la guerre menée contre les Noirs animistes ou chrétiens du sud.

En 2001, la presse a aussi révélé au grand jour la résurgence du travail servile sur le continent noir en faisant état de bateaux chargés d'enfants dans le golfe de Guinée.

En Côte d'Ivoire, au Gabon ou encore au Ghana, de petits planteurs et des artisans profitent ainsi de l'extrême misère de certaines contrées pour acheter des enfants à vil prix à leurs parents.

En Europe même, ces pratiques se font jour dans certains milieux liés à l'immigration et jusque dans certaines franges de la bourgeoisie. Le combat contre l'esclavage n'est en rien achevé et il serait pour le moins malheureux d'en parler comme d'une affaire du passé. "

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