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La SNCM, l'islam selon Chebel, Kate Moss,
bref, l'hypocrisie
Par LSA Oulahbib
En quelle langue faudrait-il parler, avec quels arguments, et est-ce bien utile, pour tenter d'expliquer que le service public n'est pas voué au gaspillage, aux passe-droits, aux appropriations bureaucratiques sous le seul prétexte qu'il s'agit d'un service pour tous ? On dirait que le 14 juillet 1789 n'a jamais eu lieu. L'intérêt à l'évidence corporatiste (pour rester poli) de la grève SNCM se cache toujours derrière le même et uniquement argument : l'Etat peut payer, puisque le service public n'est pas censé faire de profits, il peut donc (il doit même) entrer en déficit.
Mais l'Argument n'en donne pas le montant, (un p'tit trou, deux p'tits trous ?...) n'exige pas le contrôle des comptes publics (uniquement pour les entreprises privées, le contrôle), n'envisage pas que le service public peut fort bien être rendu par une entreprise privée, ou mixte lorsqu'il s'agit d'un secteur sensible géopolitiquement, n'imagine même pas évidemment que le profit sert, aussi, à investir et lorsqu'il s'agit d'une entreprise publique une part de ses bénéfices pourrait aller à la Justice, l'Université, le Logement, la Formation, les réductions de déficits.
D'ailleurs l'Argument ne pense certainement pas au fait qu'en privatisant telle société, (la SNCM par exemple ?) lorsque celle-ci redevient bénéficiaire, elle paye des impôts et donc renfloue les finances publiques alors qu'en restant déficitaire elle coûte plus qu'elle ne rapporte puisque son manque de fonds (par sa faute souvent) amoindrit encore plus le service public...
Eternel débat donc qu'il s'agit cependant de repenser à nouveaux frais (puisque la façon habituelle ne marche pas) en prenant au mot les redresseurs de torses : vous aimez le service public, donc rendre service au public ? Chiche ! prouvez-le, mais pas en dénonçant uniquement les inutiles efforts d'austérité d'un gouvernement qui n'a de libéral que l'étiquette médiatique collée de force. Parce que la suppression ou la réduction de certains services sans poser d'abord, en préalable, la nécessité que chaque entreprise public du secteur marchand ouvre son marché et son capital, ne sert à rien sinon à empirer le débat.
Supprimer des petites lignes à la SNCF alors que celle-ci dépense sans compter dans des structures déficitaires (comme le transport marchandise heureusement ouvert à la concurrence ces derniers temps) sans parler du trou sans fond des retraites à 55 voire 50, du manque du dialogue social, d'absence de hiérarchie des salaires basée sur le mérite, tout ces manques ne font qu'ajouter de l'eau au moulin corporatiste (de type mafieux, allez! je l'ai dit) en oubliant l'essentiel : le public.
L'hypocrisie atteint également des sommets lorsque l'on peut retenir de l'interview donnée par Malek Chebel au Point (22 septembre 2005) le fait que celui-ci voit dans l'islam l'avenir de l'homme, puisqu'il lui rend sa "virilité", (volée par qui ?... les femmes ? On veut des noms !), sa "sécurité", et d'ailleurs les convertis chrétiens avec leur "force de conviction" n'ont plus "à penser", c'est extra ! ils peuvent même "régresser en toute quiétude", etc, etc... et l'islam vers 2030-2050 sera démographiquement la première religion au monde...
Bref, nos nouveaux musulmans (et la conversion en sens inverse est interdite évidemment) mettent à bas deux mille ans d'articulation entre foi raison et doute, (le doute, vous savez, l'âme qui gratte la conscience qui gratte le désir qui...) qui donna tout de même la civilisation européenne, mais laissons cela puisqu'il s'agit de passer donc d'un extrême à l'autre : de la liberté à la servitude volontaire, renier ce que l'on a appris.
A savoir que l'homme a été fait libre, par exemple de nommer le monde (Gen,2, 19), que les chrétiens et les Juifs n'ont pas falsifié leur propre Ecriture pour omettre qu'ils sont en réalité des musulmans honteux, que Jésus est Dieu venu sur Terre apporter la Bonne Nouvelle selon les chrétiens, que Moïse n'était pas musulman pas plus qu'Abraham et que la Pierre Noire à la Mecque existait bien avant l'arrivée de l'islam sur le marché des religions.
Il faudra aussi que ces nouveaux convertis apprennent par coeur tous les versets qui demandent à se méfier des chrétiens et des Juifs, de ne pas s'en faire des amis, de les tuer à l'occasion et les mépriser constamment, etc, il faudra apprendre à cracher sur la mémoire de ses ancêtres, du moins si l'on respecte à la lettre l'écriture coranique. Or l'hypocrisie est là lorsque en fin d'interview Malek Chebel a le malin plaisir d'expliquer que l'islam "parle aux gens au niveau de la foi ; et l'homme parle à l'intelligence. Ce que je réprouve, c'est l'usage de la religion dans la vie publique. C'est l'usage abusif de Dieu pour régler des problèmes entre les hommes." Sauf que, visiblement, Chebel n'a pas lu le Coran, ou alors n'est plus musulman, ce qui est son droit le plus strict (puisque nous avons été fait libres) parce que l'écriture du Coran n'accepte pas cette séparation entre foi et intelligence, religion et vie publique, c'est un non sens ou alors un mensonge.
Par contre le christianisme et le judaïsme le permettent, quoiqu'en disent certains rabbins et prêtres, l'Ecriture l'indique, et on peut même la défier, combattre l'ange, voler le feu aux dieux, tel est le conflit (au sens Grec) entre la Créature et son Créateur, on est bien loin des comptes d'apothicaire qui voit dans chaque ventre en passe d'enfanter un non penseur de plus, serviteur sans doute, de l'islam, à l'instar de ces zombis sans yeux qui surgissent des tombes comme on le voit en Irak, à Londres, à...Paris ? puisqu'on leur ment, comme Bouteflika qui raconte que l'Algérie avait le niveau de développement civilisationnel de la France avant que celle-ci ne la détruise (il faut bien justifier 43 ans de régression et de meurtres).
Ainsi l'hypocrisie se porte bien et propose même, à coups d'Arguments, sans doutes ni pensées bien sûr, que l'aveuglement s'accélère, quitte à brûler sous les derniers spots encore un peu olé olé une Kate Moss que d'aucuns envient éperdumment (jusqu'à la balancer à un paparazzi), petite poupée perdue de Babylone, qui se dope assise sur un bout de trottoir comme une Gavroche de notre nouveau moyen-âge techno-urbain quand les autres le font au fond des chambres cossues au désir d'ambassades et d'officines sportives bien en vues, sauf par Kate, qui restait la dernière égérie punkie nineties encore parfumée du côté cool des années 60 (no big deal) alors que les gros calibres comme Jagger (Sir Mick, sorry !) se recousent vite fait une virginité (sans héroïne ?) en crachant sur...Bush (je vous le donne en émile...).
La hargne de l'envie, du mensonge, du décervèlement s'acharne comme toujours sur les plus naïfs ou ignorants, tout en affichant de plus en plus un visage d'ange..., rien de nouveau sous le soleil cette fin de semaine, hélas.

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