Par LSA Oulahbib
Il se répand de plus en plus sur les ondes publiques françaises l'idée mensongère stipulant que la cause essentielle de l'islamisme serait plutôt à chercher du côté de la perversion capitaliste (France Inter, jeudi 1er décembre, 19h), néo-racisme de fait puisque le Mal serait uniquement d'origine occidental. Il en serait de même pour l'accroissement de la pauvreté dans les pays dominés par l'arabo-islamisme ; sans parler du Zimbabwe et du Vénézuela qui, par la bouche de Mugabe et de Chavez, accusent respectivement Bush et Blair des malheurs du monde, réchauffement climatique inclu.
Mais ils ne sont pas les seuls concernant ce dernier point : chaque matin, sur RTL, France Info (etc) les préposés à la propagande officiant à ces heures s'empressent de préciser, lorsque le froid fait son travail hivernal, qu'il ne faut pas se méprendre : le réchauffement climatique est toujours là. Sous-entendu : et d'autant plus puisque Bush n'a pas signé l'accord de Kyoto. Alors qu'un spécialiste comme Lomborg (voir sur Google) persiste à penser que cet accord nous ferait gagner seulement six ans et qu'il vaudrait mieux dépenser cet argent à aider les pays les plus pauvres en vue d'atteindre une bonne gouvernance. Sans oublier le fait que le réchauffement climatique venant à la suite de l'ère Quaternaire et de sa dernière glaciation, celle de Würm qui connut son apogée, il y a environ 18 000 ans, -réchauffement qui permis l'expansion de l'espèce humaine-, ne peut être mis sur le dos de l'activité de celle-ci à l'époque. Ce qui implique de chercher, aussi, d'autres facteurs, tels que les mouvements techtoniques (liés également à la création d'ouragans), magmatiques et volcaniques comme le pensait sur ces deux derniers points Haroun Tazieff.
Mais la tentation est trop forte, il est de bon ton de trouver des prétextes, (en s'appuyant sur des faits réels néanmoins, comme la pollution des mers et des rivières, en particulier en Chine et dans les ex-pays communistes et la mauvaise organisation des transports dûe à une captation corporatiste du service public, par exemple en France) pour forger des arguments derniers, ultimes : la mort d'une grande partie de l'espèce humaine dans 150 ans pour certains, puisque les traditionnelles analyses prédisant la "mort" du capitalisme se sont avérées fausses.
Dans le même acabit, la cause essentielle des émeutes (non, des "troubles" selon de Villepin sur CNN) serait essentiellement sociale et symbolique, en particulier l'influence néfaste de l'idéologie consommatrice (venant...des USA ! bien sûr...) sur ces gentils et si jeunes ados vidéoécervelés (alors que l'école ne fait rien pour les aider à décrypter les effets négatifs des images).
Enfin un Daniel Vernet se targue de géopolitique (Le Monde du 30 novembre) en persistant à parler de "fiasco" de la politique américaine en Irak, alors qu'un Farred Zakaria (Newsweek du 5 décembre), si critique pourtant des erreurs tactiques sur le terrain, souligne néanmoins les progrès indéniables accomplis depuis l'arrivée de Condoleezza Rice au Département d'Etat.
Pendant ce temps, fort d'un tel soutien psychologique (alimenté par les jeux tactiques sordides des Démocrates américains) cherchant coûte que coûte à ce que la politique de lutte universelle pour la liberté et la justice échoue, les âmes damnées du nationalarabisme et de ses frères ennemis islamistes, de plus en plus soutenus par les idiots utiles de l'altermondialisme bakounino-léniniste, tuent à qui mieux mieux, soulignant par là le mépris qu'ils ont des humains, surtout lorsqu'ils sont chiites et kurdes.
20% devraient toujours maintenir sous le joug 80% de la population, (sans oublier les centaines de milliers de morts qui ont refusé cet état de fait). Et tandis que des américains se font tuer pour éviter que cette gangrène ne se répandent dans le monde (Saddam manipulait de plus en plus l'islamisme comme vecteur), certains persistent à justifier le 11 septembre (advenu bien avant la guerre en Irak) en tant que résultante de la politique impérialiste américaine ; (voir à ce propos le livre Elèves sous influence de Barbara Lefebvre et Eve Bonnivard montrant bien en quoi cette idéologie imprègne désormais les manuels scolaires).
En réalité, certaines forces issues de la dégénérescence marxiste, socialiste et conservatrice implantées en France, en l'Italie, en Espagne, au sein du monde régi par le socialisme arabiste et son concurrent islamiste, sans oublier certaines forces africaines et sud-américaines férues de marxisme léninisme de maoisme et de théologie de la libération, sont toutes imbibées d'une vision extériorisante des maux sociaux et mondiaux. Pas étonnant dans ce cas qu'elles fassent alliance et constituent le nouveau totalitarisme rampant (malgré quelques dissensions entre anarcho-féministes et alter-islamistes).
Elles cherchent éternellement des boucs émissaires (et l'islamisme le socialisme arabiste le communisme et son avatar tiers-mondiste africano-sud américain savent y faire) au lieu de tenir compte des effets pervers objectifs (comme l'exode rural massif qui toucha l'Afrique et l'Amérique du Sud et du centre en quelques dizaines années, ce qui mit plusieurs siècles à s'accomplir en Europe), des excès de certaines volontés de puissance (comme les ententes illicites), de la captation par une minorité affairiste et/ou étatiste (en France, en Amérique du sud et centrale, en Afrique, dans les pays régis par l'araboislamisme) des richesses et des moyens de production, créant, via les miettes des minima sociaux, une clientèle parmi la pauvreté croissante résultante d'une prospérité brisée par une politique anti-économique.
Mais de tout cela, vous n'en entendrez guère parler, sauf par le biais de quelques courageux intellectuels, parce que la messe est dite, non seulement en haut lieu, mais au détour de beaucoup d'émissions véhiculant les pensée postmodernistes, foucaldiennes (relativistes et nihilistes) post-tiersmondistes, alter-arabo-islamistes, sans qu'aucune alternative y soit opposée. D'où la nécessité pour certains comme Alain Finkielkraut de forcer (un peu) le trait afin d'être (pas vaiment) entendu.
1984 est là : dans les têtes, emplies de toutes ces fausses pensées, apriori non démontrés plaçant en avant les effets pervers, les tricheries, les excès (existant bien avant la formation du capitalisme), comme causes ultimes de ce qui ne va pas dans le monde ; s'entêtant à s'enfoncer dans une espèce de nationalisme idéologique utopiste, âged'oriste, et si agressif (de Dieudonné au MRAP en passant par Le Pen et Villiers : même combat, anti-américain,contre la société ouverte), parce qu'il est refusé d'admettre qu'au delà des contradictions de l'internationalisation des échanges et de leur organisation globale par des compagnies multinationales, la liberté et la justice sont et restent, en première et dernière instance, les meilleurs ingrédients contre les maux humains aggravés par l'étatisme et l'élitisme utopistes, ces deux sauveurs auto-proclamés de "l'Humanité" alors qu'ils en empêchent précisément l'affinement.
Voilà où nous en sommes, semble-t-il. A chacun d'en tirer les conséquences.