La gauche intellectuelle est en train de se mobiliser pour soutenir certains de ses chefs de file condamnés le 26 mai 2005, par la Cour dAppel de Versailles, pour diffamation raciale. Edgar Morin, Sami Naïr et Danielle Sallenave navaient pas hésité, dans le journal Le Monde du 4 juin 2002, à écrire un article dans lequel on pouvait lire:
« On a peine à imaginer qu'une nation de fugitifs, issus du peuple le plus longtemps persécuté dans l'histoire de l'humanité, ayant subi les pires humiliations et le pire mépris, soit capable de se transformer en deux générations en peuple dominateur et sûr de lui et, à l'exception d'une admirable minorité, en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier ». Et « les juifs qui furent victimes d'un ordre impitoyable imposent leur ordre impitoyable aux Palestiniens».
Il est tout à fait clair que cet article, dont lensemble est violemment anti-israélien, est une agression péremptoire diffamatoire de la nation juive.
Un tel article, symptomatique des dérives antisémites de la gauche depuis des années, qui nhésite pas à sacoquiner avec les assassins, qui manifesta contre lintervention américaine en Irak alors même que Saddam Hussein avait financé Abou Nidal qui tua rue des Rosiers, est odieux.
Lorsque cet article paraît, Israël est victime de la plus massive vague dattaques-suicides du 20 et du 21ème siècle, des innocents étaient fragmentés en bouts de chairs éparpillés, en flagrante contradiction avec les lois internationales protégeant les populations civiles. Doù dailleurs la décision de construire la barrière de protection.
Dans un tel contexte, un article de cette sorte ne pouvait que rendre impossible une vision équilibrée de la situation qui ne verrait pas les choses en blanc et noir ; par exemple en prétendant, comme il fut dit à lépoque, que Jénine fut rasé, alors que seul un bloc de maisons abritant les fabriques de kamikazes fut frappé. Aucune enquête par ailleurs ne put étayer laccusation, par exemple au point de pouvoir envoyer Israël devant la Cour Internationale de Justice. Alors que ses moyens de protection, dont la barrière, furent condamnés en refoulant à lévidence le contexte de son établissement provisoire.
Or, ne voilà-t-il pas quune pétition de soutien aux accusés a paru dans Libération du vendredi 24 juin 2005 mettant en cause lavis de la Cour dAppel, tout en vantant le côté équilibré du texte incriminé, tout en amalgamant les problèmes, accusant la Cour davoir sorti des phrases de son contexte, oubliant les crimes contre lHumanité des kamikazes, (pour une part payés par Saddam Hussein à lépoque), mettant sur le même plan les contestations territoriales et les violations du Droit concernant la protection des personnes civiles en période de conflit.
Devant un tel déni du droit, de la vérité, de la réalité, nous lançons ici une pétition pour soutenir la décision de justice condamnant la diffamation raciale, tout en mettant au défi les divers protagonistes ayant signé la pétition parue dans Libération de venir débattre avec nous, cartes sur table, devant lopinion française et mondiale, nous verrons à ce moment là qui dit la vérité et qui ment sur le conflit entre Israël et le nationalisme arabo-islamiste.
(Envoyez vos signatures, qualité et ville, à Yves Roucaute, yroucau@yahoo.fr , la pétition paraîtra sous peu par ordre alphabétique)