Sur la débilité ambiante

Par LSA Oulahbib

Pourquoi faut-il continuer à prendre pour argent comptant les injonctions du gouvernement français sur la limitation de vitesse sur autoroute, la redevance tv accolée à la taxe d'habitation, le vin, voire les cigarettes, le licenciement compétitif, la hausse des tarifs du gaz et de l'électricité, sans parler de l'Irak et d'Arafat?

Il est de plus en plus évident que le gouvernement est aux abois, depuis plusieurs années maintenant, et cherche bien plus à racler les fonds de tiroirs pour payer les factures du gaspillage incommensurable d'un train de vie époustouflant, du moins en haut de la hiérarchie des ministères et des ambassades aux officines innombrables, qu'à tenter d'insuffler une nouvelle dynamique réellement populaire dans les finances publiques.

En Allemagne la vitesse sur autouroute est illimitée et il n'y a pas plus d'accident qu'en France, même moins d'ailleurs. En Italie, la vitesse vient de monter à 150. Il est en effet absurde de rouler en dessous de cette vitesse lorsque c'est bien plus possible techniquement parlant qu'il y a 20 ans, alors que les accidents sur autoroute sont en dessous des 5%. Dire le contraire c'est mentir et surtout tenter d'établir un égalitarisme idiot, issu d'une sécurité routière squattée maintenant par les sociologues que le CNRS refuse tant leurs tentacules statistiquées sont de moins en moins opérantes, un peu comme ces tombereaux de chiffres que la feu URSS produisait en veux-tu en voilà alors que la plupart ne correspondait à rien: bonjour paresse, en effet.

Personne n'oblige l'Etat à s'occuper de notre santé, notre mental, la sécurité sociale, la redevance, merci bien ! car pourquoi, lorsque la question des nécessiteux et des petits budgets peut être facilement réglée par un fonds de solidarité indexé sur des dégrèvements fiscaux divers et variés, pourquoi faut-il obliger les "travailleuses et les travailleurs" à choisir la même SS, pourquoi faut-il financer des chaînes publiques qui soutiennent les totalitaires islamistes comparant Israël à l'Allemagne d'Hitler !

Où va-t-on ? Il est certes facile de jouer au postmoderniste, au déconstructionniste, ou comment dire tout et son contraire, non pas surmonter les contradictions mais vivre avec, les "endurer" se vante même Derrida de façon testamentaire (Le Point, 14 octobre 2004 n°1674, p. 108, lire aussi sur ce point précis le propos désopilant de Michèle Stouvenot dans le JDD du 17 octobre, p.16), se déguiser sous kippa le jour, s'agenouiller en direction de La Mecque à la tombée de la nuit, prier le p'tit Jésus le matin, so what ?

Le gouvernement français se met à la mode du jour: il ment, mais refuse de l'avouer, puisque seul Busch est censé le faire, tout le monde ment, sauf Bush qui n'a pas le droit, sauf lui, qui ne doit pas, même s'il ne peut pas, même si Hussein se vantait d'en avoir des MDM auprès de ses amis, là bas en Syrie, en Libye qui eux en ont ou en avaient mais ce n'est pas grave, Bush ment et c'est l'essentiel.

Peu importe si Chirac embrasse un boucher chinois qui a bien plus de sang sur les mains que Bush, peu importe si on soutient Poutine qui assassine indistinctement tout un peuple sous prétexte d'éliminer la mafia rivale en Tchétchénie puisqu'il s'agit surtout de sauver son propre clan mafieux du chaos final, peu importe que l'on crève en masse au Darfour, peu importe que des chiens enragés continuent à exploser des voitures piégées pour empêcher l'Irak de vivre, tout simplement, comme en Berbérie centrale ("Algérie") rien qu'hier (23 octobre) où une jeune équipe de foot a été tuée par de gentils musulmans, ceux-là mêmes ou leurs frères qui forcent nos otages journalistes à filmer un bon petit cinéma de derrière les fagots où l'on verra de méchants soldats américains patrouiller dans les rues, arrêter la nuit des familles, tuer même, alors que tout le monde est si sympathique, rit, mange du gentil couscous, boit du bon thé, café.

Peu importe donc que l'on montre ces mensonges puisque ils comptent pour du bon beurre à côté du fantastique et immense mensonge de Busch : celui d'avoir indiqué que Saddam Hussein projetait d'en posséder, et qu'il valait mieux empêcher qu'il passe à la pratique, comme l'Iran est en train de le faire, comme la Lybie l'avait déjà fait, la Syrie se tâte, la Corée du Nord c'est trop tard, but who's care ?

Bush Bush ! Bush toi de là, car au fond ta tête ne me revient pas, ta conception de la vie et du sexe ne me plaît pas mais je ne vais pas t'attaquer dessus, non, parce que je suis lâche, alors je vais le faire plutôt sur la base de ma mauvaise conscience d'ex colon en me disant : si tu as tort sur les moeurs tu as donc aussi tort sur la politique étrangère! Alors que cela n'a rien à voir !

Pourquoi diable voir de façon aussi uniforme, unilatérale justement! On peut ne pas être d'accord avec Bush sur les cellules souches et l'avortement, le critiquer sur ses erreurs en Irak, mais pas les prendre comme appuis pour torpiller une politique étrangère la plus en accord avec les principes démocratiques, avec les valeurs universelles, toutes ces choses que des postmodernistes, des déconstructionnistes ne peuvent pas comprendre puisqu'ils sont au-delà, donc dans le Retour d'une tradition basée uniquement sur la force de soumission, l'harcèlement, toutes ces choses que les pauvres petits imitateurs chiraquiens ne peuvent évidemment pas comprendre tant ils en sont à compter les gommes et les crayons qui leur restent en croyant se faisant se hausser à hauteur de jeu au niveau mondial en vendant quelques avions alors qu'ils se rétrécissent, balbutient les VRP, croyant qu'un homme, d'Etat, du moins lorsque cette expression voulait dire quelque chose du temps peut-être de Mazarin, Sully, cherche seulement à sauver les Bijoux de la Couronne (disparus depuis longtemps de toute façon).

Plier l'échine, plutôt que la réforme, ranger par exemple aux oubliettes les rapports qui le conseillent et le plus vite possible, même ceux, comme celui concernant l'Education, qui sont issus de milliers d'heures de débats à la base, de générosité populaire, bien française celle-là, s'interrogeant sur le sens de la vie en général, de l'instruction en particulier.

C'est une honte tout simplement, et, malgré ses rotomontades, le ministre qui avilise cet enterrement ne vaut pas mieux que les autres encombrant un bottin mondain devenu aussi peu ragoûtant qu'une émission people : bonjour tristesse à Clochemerle, ou comment, en une décennie, par la conjuration des imbéciles, une histoire millénaire, la France, disparût corps et âme, ou la Nouvelle Atlandide : ici, il y eut la France, non ? really ?

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