Kill Bill : un cynisme soft

Par Nim Myotis

Il fallait attendre...repérer les deux niveaux : le clin d'oeil plastique au polar des années 35-60, les séries B et films de kun fu des années 60-70, et la dissertation dialectique d'un hyper hegelianisme revisité par Lénine et son cendrier : ou comment tuer, mais avec le sourire, et surtout pas devant l'enfant roi postmoderne.

Tarantino fait sien la mort amorale, et s'enveloppe de post, post éthique, même la sagesse asiatique n'est plus ce qu'elle était et au fond n'a jamais été sinon dans l'art du sabre et de l'oeil arraché.

Que reste-t-il face à la science triomphante et sa technique affairiste qui font tourner les têtes, le temps du moins qu'elles restent un peu encore sur le corps traditionnel ?

Peut-être cette persistence lente de l'oeil pour l'oeil, et de l'infantile instance de l'instant oscillant entre un sourire et un sourire encore plus fendue à l'arme blanche sourire jaune au bout du conte à dormir enterré mais pas trop le temps d'un clin d'oeil à Thriller et hop! cela repart, mais stop ! là il s'agit de la narration...

Alors ?... Qu'en retenir ? un léger goût de cendres nostalgiques, le temps de la fureur de vivre et la sensation qu'un nouvel Woody Allen est né version numérique.